samedi 28 mars 2009

Discographie

African Herbsman (1973)

Sorti sur le label Trojan Records, African herbsman est un album produit en collaboration avec Lee Perry. Première création ‘rasta’ des Wailers, African Herbsman ne contient que des tubes devenus des standards du reggae roots, comme 400 years, Kaya, Fussing and fighting ou Sun is shining.

1 - Lively Up Yourself
2 - Small Axe
3 - Duppy Conqueror
4 - Trench Town Rock
5 - Africian Herbsman
6 - Keep On Moving
7 - Fussing And Fighting
8 - Stand Alone
9 - All In One
10 - Dont Rock The Boat
11 - Put It On
12 - Sun Is Shining
13 - Kaya
14 - Riding High
15 - Brain Washing
16 - 400 Years

Catch a Fire (1971)

Catch a fire, sorti en 1971, est le premier album issu de la collaboration entre les Wailers et Chris Blackwell. Les ventes seront limitées mais la critique élogieuse. Island positionne les Wailers comme des rockers plutôt que des reggaemen, travaillant les arrangements et le look de l’album en ce sens (un briquet figure seul sur une pochette dépouillée). Les titres de l’album, principalement composés par Bob, annoncent les thèmes clefs des Wailers pour les dix années à venir : la paix, l’unité, la justice sociale, la pauvreté, l’histoire des peuples africains.

1 - Concrete Jungle
2 - Stir It Up
3 - High Tide Or Low Tide
4 - Stop That Train
5 - 400 Years
6 - Baby We Got A Date
7 - Midnight Ravers
8 - All Day All Night
9 - Slave Driver
10 - Kinky Reggae
11 - No More Trouble


Burnin' The Wailers (1973)

Après Catch-A-Fire, Burnin est un album de transition pour Bob Marley et les Wailers. Contraints d’entrer dans le moule promotionnel pour se faire connaître, Bob, Peter et Bunny enchaînent les tournées et les plateaux télé, séduisant les critiques occidentaux par leur travail. L’album, enregistré en Jamaïque, intègre des titres composés avec Lee Scratch Perry, comme Small axe, et confirme le talent d’auteur de Bob. Les thèmes rastas sont développés plus largement, tandis que l’usage des percussions s’étend, dans la tradition burru. Sur la pochette Bob fume d’ailleurs un gros spliff, exprimant par cette pose provocatrice le credo rasta. Problème : des tensions apparaissent au sein du groupe ; Bob prend naturellement le leadership, encouragé par Chris Blackwell, tandis que Peter supporte mal de passer à l’arrière-plan et que Bunny exprime le désir de rentrer en Jamaïque. La campagne lui manque et la grisaille londonienne le déprime. Peter et Bunny quitteront bientôt le groupe, laissant Bob poursuivre sa carrière solo, éclatante et prolifique. Burnin’ marque le début de l’adhésion du grand public au reggae des Wailers, des titres comme Get up, Stand up ou I shot the Sheriff (bientôt repris par Clapton) devenant des tubes intemporels.

1 - Get Up, Stand Up
2 - Hallelujah Time
3 - I Shot The Sheriff
4 - Burnin' And Lootin'
5 - Put It On
6 - Small Axe
7 - Pass It On
8 - Duppy Conqueror
9 - One Foundation
10 - Rasta Man Chant
11 - Reincarnated Souls
12 - No Sympathy
13 - The Oppressed Song

Natty Dread (1974)

Premier album solo de Bob, Natty Dread prouve qu’il est un grand artiste, soucieux de pousser plus avant son engagement dans la cause rasta. Les dreads ont bien poussé depuis Burnin’, et Bob commence à jouir d’une certaine notoriété depuis que la reprise par Clapton de I shot de Sheriff a attiré les projecteurs vers son compositeur.
Al Anderson, jeune guitariste américain de Blues, rejoint l’orchestre qui soutient Bob, toujours épaulé par les frères Barrett. Bob s’adjoint en outre un trio de choristes féminin, les I-Threes, formé de "Judy" Mowatt, Marcia Griffith et sa femme Rita Marley. La pochette de l’album continue de mentionner les Wailers, même si la formation initiale a considérablement évolué.
Natty Dread fut un énorme succès commercial et médiatique. Bob s’éloigne du son roots et du Dub qu’affectionnaient les Wailers au temps des délires de Scratch ; l’orientation rock et blues de ses créations lui attache pour longtemps un public de fans à la fois large et fidèle. No Woman no cry, tube sirupeux, ouvre à Bob les portes du star system. Demandé par tout le monde, désormais capable d’attirer en concert plusieurs milliers de personnes sur son nom, il transforme définitivement le reggae en un courant majeur de la musique contemporaine.

1 - Lively Up Yourself
2 - No Woman, No Cry
3 - Them Belly Full (But We Hungry)
4 - Rebel Music (3 O'clock Roadblock)
5 - So Jah Seh
6 - Natty Dread
7 - Bend Down Low
8 - Talkin' Blues
9 - Revolution
10 - Am-A-Do

Rastaman Vibration (1976)

Sur sa lancée, Bob Marley continue de développer le message rasta, élargie à des considérations tiers-mondistes. Crazy Baldheads se moque des petits blancs tandis que War, animé d’un souffle historique, met en musique un discours d'Haïlé Sélassié prononcé devant les Nations-Unies pour demander la libération totale de l’Afrique, du Zimbabwe à l’Angola en passant par l’Afrique du Sud. Rastaman Vibration est la plus grosse vente de Bob de son vivant (les compilations dépasseront ensuite les albums originaux). 76, c’est aussi l’année des élections en Jamïque, et les affrontements entre les gangs du PNP et du JLP provoquent des bouffées de violence dans lesquelles Bob se trouve mécaniquement impliqué. En septembre 76, il est victime d'un attentat à son propre domicile. Bob s'en tire avec une balle dans le bras et une autre dans la poitrine ; Rita, sa femme, est blessée à la tête. Don Taylor, le manager des Wailers, est gravement blessé. Bob décide de retourner s’installer en Angleterre. Il y restera deux ans.

1- Jah Live
2 - Concrete
3 - Roots, Rock, Reggae
4 - Roots, Rock, Dub
5 - Want More
6 - Crazy Baldhead
7 - War
8 - Johnny Was
9 - Introduction
10 - Trenchtown Rock
11 - Burnin & Lootin
12 - Them Belly Full (But We Hungry)
13 - Rebel Music (3 O'clock Roadblock)
14 - I Shot The Sheriff
15 - Want More
16 - No Woman No Cry
17 - Lively Up Yourself
18 - Roots, Rock, Reggae
19 - Rat Race

Exodus (1977)

Produit par Bob Marley et les Wailers. Island, 1977.
Bob avait quitté l’atmosphère passionnée de la Jamïque pour trouver refuge en Angleterre. Or, 77 est marqué par de multiples troubles dans l’île, les punks de montrant décidés à foutre le bordel. Bob prête peu attention à ces mouvements, engagé dans son travail de création. Exodus est une nouvelle réussite, due notamment aux arrangements conçus par Junior Marvin, un jeune guitariste dont Bob s'est attaché les services et qui marquera profondément la suite de la carrière des Wailers. L'album parvient à concilier des titres graves, mystiques et politiques avec des morceaux plus légers et plus romantiques. Avec Natural Mystic, Bob donne à entendre une vision panthéiste de sa relation au monde, à la nature et à Jah. Exodus, le titre éponyme, est un long morceau de 7 minutes 30 où Bob décline le thème de l’exil. Enfin, en terminant avec One Love, l’album s’ouvre sur une note d’espoir, encourageant les auditeurs à se montrer confiants dans l’avenir.
L’avenir, pourtant, prend une sale tournure à partir de cette date. Comme toujours, les Wailers se lance dans une méga-tournée internationale après la sortie de l’album. Ils sont désormais connus aux Etats-Unis, et leurs obligations enver un public qui n’en finit pas de s’étendre s’en ressentent. A Paris, Bob est victime d’un accident lors d’un match de foot contre une équipe de journalistes. Lors d’une visite chez le médecin, Bob apprend que son organisme contient des cellules cancéreuses. Contre l’avis de son entourage, Bob refuse de se faire amputer de l’orteil, et met un terme à la tournée. Désormais, il vit avec le spectre de la maladie en lui.

1 - Natural Mystic
2 - So Much Things To Say
3 - Guiltiness
4 - The Heathen
5 - Exodus
6 - Jamming
7 - Waiting In Vain
8 - Turn Your Lights Down Low
9 - Three Little Birds
10 - One Love-People Get Ready
11 - Roots (B Side Of Waiting In Vain Single)
12 - Waiting In Vain (Alternate Version)
13 - Jamming (Long Version)
14 - Jamming (Version)
15 - Exodus (Version)
16 - The Heathen
17 - Crazy Baldhead - Running Away
18 - War-No More Trouble
19 - Jamming
20 - Exodus
21 - Punky Reggae Party
22 - Punky Reggae Party (Dub)
23 - Keep On Moving
24 - Keep On Moving (Dub)
25 - Exodus Advertisement

Kaya (1978)

Sorti en 1978 chez Island, Kaya est un ensemble de chansons d’amour (comme Is this love ?) et de morceaux célébrant le mode de vie rasta (Kaya signifie herbe en argot rasta). Composé dans la perspective du One Love Peace Concert, cet album fut présenté au monde lors de la tournée internationale des Wailers en 1978. Certains fans ont pu critiquer l’album, considérant que Bob Marley devenait mou. Il est vrai que Kaya venait après Rastaman Vibration et Exodus. Les Wailers ont souvent justifié cette pause : la situation était devenue trop dangereuse pour poursuivre dans la confrontation verbale. Il était devenu nécessaire de proposer aussi des chansons plus soft, moins combatives, pour ne pas suivre l’engagement dans la violence. Les Wailers voulaient porter la discussion sur le terrain de l’art de vivre, et continuer de séduire les fans occidentaux par des refrains simples et entraînants, qui continueraient de les faire adhérer à la cause rasta. Edité à une occasion historique, Kaya mérite donc mieux qu’un sourire dédaigneux, d’autant que les Wailers prouveront en 79 et 80 qu’ils n’ont rien perdu de leur mordant en éditant Babylon by bus puis Uprising, Survival et Confrontation.

1 - Easy Skanking
2 - Kaya
3 - Is This Love
4 - Sun Is Shining
5 - Satisfy My Soul
6 - She's Gone
7 - Misty Morning
8 - Crisis
9 - Running Away
10 - Time Will Tell

Survival (1979)

Survival, c’est un message d’espoir apporté à l’Afrique à l’aude des années 80. Bob a passé une bonne partie de l’année 79 à paufiner cet album, qu’il avait prévu d’appeler Black Survival. Par respect pour le public blanc qui l’a soutenu depuis le début, Bob optera pour un titre plus consensuel. Entièrement composé de titres originaux, Survival est emprunt d’une ferveur militante, appelant à l’unité du continent africain. Plus qu’une consécration, Survival offre à Bob Marley un triomphe moral. Au-delà des disques d’or, le prophète rasta accède au statut de sage. Les Nations-Unies lui décernent la médaille de la Paix ; il est fait citoyen d'honneur de la Nouvelle-Zélande. Comme toujours, la sortie de l’album est suivie d’une gigantesque tournée internationale, du Japon aux Etats-Unis en passant par l’Europe et l’Australie. Bob affirme son statut de superstar. Peu après cette tournée, Bob et les Wailers sont invités par le nouveau gouvernement du Zimbabwe, en reconnaissance du soutien apporté à la lutte pour l’indépendance.

1 - So Much Trouble In The World
2 - Zimbabwe
3 - Top Rankin'
4 - Babylon System
5 - Survival
6 - Africa Unite
7 - One Drop
8 - Ride Natty Ride
9 - Ambush In The Night
10 - Wake Up And Live
11 - Ride Natty Ride (12" Mix)

Uprising (1980)

Uprising, malgré son titre, marque une inflexion dans l’oeuvre et le combat de Bob Marley. Les Wailers se sont séparés de Don Taylor après évoir découvert ses talents d’escroc (le titre Bad card lui sera d’ailleurs dédicacé). Le contrat qui les lie à Island touche à sa fin. Bob se sait malade, et peine à se concentrer sur son travail. Au quotidien, les Wailers doivent résister aux médias pour éviter d’être tranformés en bêtes de foire.
Sorti en 1980, Uprising est évidemment brillant, Could You Be Loved apportant une touche disco étonnante et sautillante. Si l’écoute d’Uprising laisse un goût amer, c’est sans doute parce que ses deux derniers titres, Forever Loving Jah et Redemption Song constituent des chants d’adieu de Bob à son public. Au cours de la tournée mondiale qui suit la sortie de l’album, "Tuff Gong Uprising", Bob passera une dernière fois à Paris, au Bourget, devant cinquante mille personnes. A New-York, Bob est victime d’un malaise au cours d’un footing. Il décide de maintenir les dates de la tournée mais doit se résigner après un dernier concert, à Pittsburgh. Il est alors admis dans un hopîtal de Miami. Après un passage en Suisse, Bob décidera de rentre en Jamaïque pour y vivre ses derniers jours. Il n’en aura pas le temps, décédant à Miami le 11 Mai 1981.

1 - Coming In From The Cold
2 - Real Situation
3 - Bad Card
4 - We And Dem
5 - Work
6 - Zion Train
7 - Pimpers Paradise
8 - Could You Be Loved
9 - Forever Loving Jah
10 - Redemption Song

Chances Are (1981)

Album posthume sorti en 1981 sur le label WEA, Chances are est le fait d’un petit malin, Danny Sims, manager des Wailers entre 1968 et 1972. L’album, plutôt médiocre, est composé de huit titres de cette époque, remixés précipitamment pour profiter de l’aubaine. Il donne la mesure des multiples récupérations dont la dépouille de Bob fera l’objet.

1 - Reggae On Broadway
2 - Gonna Get You
3 - Chances Are
4 - Soul Rebel
5 - Dance Do The Reggae
6 - Mellow Mood
7 - Stay With Me
8 - Stay With Me
9 - (I'm) Hurting Inside

Confrontation (1983)

Sorti en 1983 chez Island, Confrontation est un album posthume qui surprend tout le monde. Le disque réunit quelques titres sortis exclusivement en Jamaïque dans les années 70, ainsi que des morceaux non retenus lors des enregistrements de Survival et Uprising, comme Buffalo Soldier. Les bandes ont été retravaillées par les Wailers, si bien que le public a vraiment l’impression que Bob est vivant, et qu’il sort un nouvel album..

1 - Chant Down Babylon
2 - Buffalo Soldier
3 - Jump Nyahbinghi
4 - Mix Up, Mix Up
5 - Give Thanks And Praise
6 - Blackman Redemption
7 - Trench Town
8 - Stiff Necked Fools
9 - I Know
10 - Rastaman Live Up!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire